Nkwichi Lodge
Robinsonnade mozambicaine
« C’est seulement en accostant que l’on découvre les toits en feuilles de palmier du Nkwichi Lodge. L’établissement doit son nom à l’expression ‘Mchenga Nkwichi’, c’est-à-dire ‘sable qui chante’ en langue chinyanja. »
Près d’une plage idyllique, six grandes villas, construites avec des matériaux locaux, se mêlent à la végétation sauvage.
Une note précise qu’il est préférable de ne pas laisser traîner sa brosse à dent et son dentifrice : les singes vervet, qui patrouillent en bande, se sont fait une spécialité de les dérober… Il n’est d’ailleurs pas rare de surprendre l’un de ces primates devant un miroir, en train de minauder !
Nkwichi Lodge fait corps avec la forêt qui l’entoure. L’établissement tire l’essentiel de son électricité de l’énergie solaire et utilise ses déchets organiques pour enrichir l’agriculture locale.
Au-delà de ses activités hôtelières, le lodge s’inscrit dans un vaste projet de conservation de la nature.
Les revenus qu’il génère participent en effet à la protection d’un espace de près de 120 000 hectares – la taille du Grand Londres : autant de forêts, de marais et de savanes qui abritent des éléphants, des lycaons, des léopards…
Nkwichi Lodge s’investit également dans le développement des communautés locales. D’abord en fournissant du travail à une quarantaine d’employés permanents, disposition qui permet de soutenir indirectement plusieurs centaines de personnes. Ensuite en apportant des fonds localement – via le Manda Wilderness Community Trust – pour la construction d’écoles, la sécurisation des titres fonciers, mais aussi l’organisation de courses de canoës. Les robinsonnades du Nkwichi Lodge ont cet avantage : elles mêlent l’utile à l’agréable…
Récit de voyage
« À bord d’une embarcation affrétée par Nkwichi Lodge, nous quittons Cobué en mettant le cap au Sud. Couvertes de baobabs et de figuiers sauvages, les montagnes du Mozambique tombent à pic dans les eaux claires du lac. Des anses secrètes se succèdent sur les côtes solitaires, frangées de roseaux jaune soufre. Des pêcheurs dérivent sur le lac, dans des pirogues faites de simples troncs d’arbres évidés. On dépasse bientôt le village côtier de Mala, qui abrite une petite église anglicane. Dans notre dos, on aperçoit encore les contours délavés de la petite île de Likoma. La province de Niassa porte bien son nom : dans la langue des Yao, l’une des principales ethnies de la région, ce terme signifie « grandes eaux ». L’embarcation s’engage au fond d’une baie où, à première vue, il n’y a guère que des roches granitiques, des acajous et des marula ».