Le Joyau d'Hyderabad

Taj Falaknuma Palace

On murmure déjà que l’hôtel surpasse en grandeur tous les autres établissements de luxe du pays! Remplacera t’il bientôt l’emblème de la marque, le dôme du Taj Mahal Palace à Bombay ?

Perché sur une colline de plus de 600 mètres, le Falaknuma surplombe la vieille ville quatre fois centenaire. Sa construction aura nécessité dix ans de travaux. Sa restauration, tout juste achevée, en aura demandé autant. Entre ces deux événements, un peu plus d’un siècle s’est écoulé. En 1893, lorsque Vaqar-ul-Umra, Premier ministre de l’Etat princier d’Hyderabad investit le palais qu’il a commandé à un architecte italien, le territoire est gouverné par les Nizams, esthètes notoires et généreux mécènes.

Miroir du ciel

Sur une superficie de 13 hectares se déploient divers pavillons associés au Palais et plusieurs jardins à thème notamment japonais et moghol. Réalisé entièrement en marbre blanc, la vaste demeure épouse la forme d’un scorpion. Peut-être pour rendre hommage à la magnifique constellation du même nom? Falaknuma signifie d’ailleurs en ourdou, « demeure céleste » ou « miroir du ciel ». Un nom plein de promesses.

Pénétrer dans ce sérail, c’est d’ailleurs un peu comme entrevoir le paradis. Sa restauration a le mérite de restituer très fidèlement son cachet d’époque. C’est une prouesse, car le palais est resté des décennies sans être occupé.

 

 

Aujourd’hui exploité par le groupe Taj, l’établissement s’est doté d’un Jiva Grande Spa où sont prodigués des soins indiens traditionnels et de deux restaurants, Céleste et Aada. Si le premier décline une cuisine méditerranéenne, l’autre propose des mets aux saveurs indiennes.

Des pièces inestimables

L’intérêt de la rénovation orchestrée par le group Taj et à laquelle ont participé environ 800 personnes, réside dans le fait d’avoir intégré au décor de l’hôtel des pièces exceptionnelles, parfois inestimables, qui jalonnaient autrefois la demeure du sixième Nizam. Ainsi retrouve-t-on une collection de lustres vénitiens et Osler, des meubles du Cachemire richement ornés, une bibliothèque rassemblant près de 6000 ouvrages dont la plus précieuse édition limitée du Coran en Inde, mais surtout cette table, la plus longue du monde avec ses 33 mètres, autour de laquelle pouvaient se réunir 101 convives.

L’acoustique de la salle, soigneusement étudiée, permettait au Nizam qui avait sa chaise attitrée, d’entendre le moindre chuchotement, même si celui-ci provenait de l’autre bout de la tablée.