Irréel, sublime, hors du temps:

La Route du Sud

Road Movie marocain !

Un itinéraire qui se vit tel un Road Movie de six nuits minimum à travers les oasis du sud marocain. Initié par le propriétaire de Dar Ahlam, Thierry Teyssier, le voyage sur les pistes berbères s’inscrit comme une immersion au cœur de paysages étonnants.

De la vallée des Arganiers à la palmeraie de Skoura, au fil de scénarios oniriques, l’itinéraire vous emmène découvrir les nouvelles haltes exclusives.

Le parcours est aussi gourmand, puisque Thierry Alix s’est inspiré des produits naturels et traditionnels du Maroc pour établir sa carte gastronomique. Quant aux douceurs sucrées, elles sont signées Pierre Hermé et Philippe Conticini.

En prenant la Route du Sud, on abandonne ses repères. La valise de nos temps modernes disparaît, troquée contre une malle ancienne. Un lait d’amande et une « Merveille » à la fleur d’oranger, sont autant de rituels qui illuminent chaque départ d’une aura de « bonne fortune ».

L’album d’images s’ouvre avec la Maison des Arganiers, à 20 kilomètres au dessus d’Agadir avec une vue plongeante sur la vallée couverte d’arbres, et le chant des clochettes de chèvres rentrant au bercail.

A flanc d’une colline abrupte, la structure en pierre sèche domine les étendues vierges à perte de vue.

Le lendemain, avant le départ on boit un lait d’amande accompagné de douceurs orientales. Nous voilà partis dans l’imaginaire et, en route, à bord d’un 4 × 4 Toyota, pour notre deuxième escale. Les paysages défilent tour à tour ; vagues déferlantes de l’Atlantique, vallées de cactus, ruches traditionnelles en pierre jusqu’à la verdoyante palmeraie de Tighmert. Changement de décor.

Les deux demeures sont un compromis entre la tente et l’habitation traditionnelle marocaine. Ici, toiles écrues, les nattes mauritaniennes, les motifs tribaux, les voilages, les coffres anciens et les meubles en bois se côtoient harmonieusement

Un brasero géant flambe à la nuit tombée alors que s’élève le chant du muezzin. Fèves grillées au cumin, tagine de volaille aux dattes, crème brûlée au safran…, les délices imaginés par le chef Thierry Alix se succèdent.

Nous reprenons la route jusqu’à la Maison Rouge, des paysages de pure beauté défilent, indescriptibles. Situé au cœur d’un village habité que de femmes, la Maison Rouge est une escale hors du temps. Le soir, on écoute un 78-tours sur le vieux gramophone. On est ailleurs.

On démarre relativement tôt, ce matin, pour rejoindre, tout d’abord, le grenier collectif d’Ait Kin, ancienne construction vouée au stockage des grains, perché au sommet d’un piton. On y déjeune secrètement avant de prendre la piste rocailleuse qui s’effacera petit à petit sous le sable du désert.

Les tentes sont nichées aux creux de dunes ocre. Le campement est d’un luxe inouï, avec un grand lit d’hôtel, vasque de paquebot, babouches à pompons.

On retrouve les toiles ivoires, les gros coussins qui jonchent le sol sur des tapis épais, le fer forgé, la salle de bains de campagne et autant de lanternes aux lumières chaudes et vacillantes.

Une ronde de lanternes illumine le dîner sous les étoiles.

Avant les grosses chaleurs, on reprend la voiture, direction Skoura et l’élégante casbah de Dar Ahlam.

Le célèbre palais de terre rouge est un sanctuaire où chaque instant se transforme en surprise, pique-nique au cœur de la vallée des Roses ; déjeuner les pieds dans l’eau sous les oliviers, apéritif champêtre au coucher du soleil, dîner romantique sous les palmiers… un livre de contes où s’écrivent jour après jour de nouvelles émotions.